Comment traiter de manière efficace la cloque du pêcher sans utiliser trop de produits chimiques?
Une réponse
La cloque du pêcher est une maladie provoquée par le champignon Taphrina deformans.
La contamination primaire survient à la faveur des pluies l’automne : le champignon s’installe au niveau des cicatrices laissées par la chute des feuilles, puis gagne les écailles des bourgeons à feuille. Lorsque ceux-ci gonflent en fin d’hiver (parfois dès la fin janvier), le champignon devient actif à la faveur des pluies et va contaminer les toutes jeunes pousses. Les déformations caractéristiques surviennent plus tard en avril. De nouvelles contaminations sont possibles lors de fortes pluies en mars et avril.
Il existe de grandes différences de sensibilité selon les variétés de pêcher.
Les traitements biologiques peuvent être réalisées avec du sulfate de cuivre sous forme de bouillie bordelaise (autorisée dans le cahier des charges AB). La protection est strictement préventive et doit tenir compte à la fois de la biologie du champignon et du fait que le cuivre est toxique pour les fleurs du pêcher :
Traiter à deux reprises lors de la chute des feuilles à l’automne, soit entre le 15 octobre et le 15 novembre selon la région et la variété : au premier tiers des feuilles tombées puis aux deux tiers des feuilles tombées. Ces deux traitements sont essentiels.
Traiter tous les 8 à 15 jours selon les pluies, dès que les bourgeons commencent à gonfler en hiver (à surveiller dés le 15 ou 20 janvier selon la région et la douceur de l’hiver) .
Arrêter impérativement les traitements au cuivre dès que sont visibles les premiers pétales roses, avant l’épanouissement des fleurs.
Les traitements chimiques ultérieurs, efficaces notamment sur les variétés les plus sensibles, ne sont pas autorisés en AB.