Faut-il tailler les cerisiers ? Et si oui quand et comment ? Merci par avance pour votre réponse.
Une réponse
La taille fruitière du cerisier est nécessaire pour maintenir un bon équilibre feuilles/fruits par rapport à la vigueur, pour garder un bon calibre, pour permettre un bon éclairement de l’arbre et pour assurer le renouvellement des bouquets de mai.
Le cerisier a un mode de végétation intermédiaire entre celui du pêcher et celui du poirier. Les fleurs proviennent de boutons différenciés, pluriflores, portés par du bois d’un an. Les rameaux les plus courants sont les rameaux à bois et les bouquets de mai. Ces bouquets se prolongent souvent par de nouveaux bouquets. Le cerisier émet assez facilement des yeux adventifs sur le vieux bois. Le rapprochement des coursonnes est toujours possible ; l’allongement des branches favorise la production des bouquets fructifères.
Le pincement herbacé des extrémités de bourgeons provoque souvent aussi la formation de rameaux mixtes par constitution d’une collerette de boutons à fleurs sessiles à la base des bourgeons qui en ont été ainsi taillés.
Sur les formes jardinées il est possible sur les rameaux longs, de vigueur moyenne ou grande, de conserver un nombre d’yeux proportionnel à leur force respective soit 3, 4 ou 5, non compris ceux qui constituent une collerette à leur base. Le développement recherché est la transformation des yeux inférieurs en bouquets à fleurs. L’œil de taille se développe et joue le rôle de tire-sève. En le soumettant à des pincements (à 4 ou 6 feuilles), on arrive facilement à conduire l’évolution des yeux de la base vers la fertilité.
La deuxième année, les yeux de la base se sont transformés en bouquet de mai. Taillez un rameau tire-sève à 3 yeux et supprimer les autres. Repincez en cours de saison le tire-sève à 4 ou 6 feuilles
La troisième année et les suivantes effectuez toujours la même taille.
Mais le cerisier n’aime pas les tailles trop sévères. En effet, les blessures causées par les coupes provoquent des infections et des écoulements de gomme qui affaiblissent l’arbre jusqu’à parfois entraîner son dépérissement. Il est donc préférable d’avoir la main légère et se contenter d’une taille de fructification douce.
Par contre la non intervention aboutit à un enchevêtrement des ramifications successives, favorisant l’ombre à l’intérieur et portant la fructification vers l’extérieur.