Je veux planter des fruitiers. Que dois-je choisir comme espèces afin que la pollinisation entre eux favorise la prolifération et la croissance des fruits? Je suis dans le Gard. Merci
Une réponse
Tous les arbres fruitiers sont loin d’être « autofertiles » (se fécondant par leurs propres fleurs). Seuls les abricotiers et certains pêchers offrent cet avantage.
Chez les poiriers, les pommiers, plusieurs pruniers l'autofécondation n'est pas possible; ils sont "autostériles".
Pour être fécondés, les pistils (organes femelles) des fleurs des arbres autostériles doivent recevoir du pollen d’étamines d’autres variétés. C’est la fécondation croisée.
Elle favorise toujours la production d’un arbre fruitier. Se limiter à la plantation d’une seule variété est donc risqué : la récolte est aléatoire.
La fructification dépend aussi de la présence d’abeilles dans les vergers. Il est prouvé que leur intervention double les récoltes, même pour les arbres autofertiles.
Pour préserver l’activité des abeilles, une précaution s’impose : s’interdire tout traitement phytosanitaire durant les deux ou trois semaines de pleine floraison.
Les pommiers : Plusieurs variétés de pommiers voisinent dans le jardin. Encore faut-il qu’elles fleurissent aux mêmes époques. Ainsi ‘Gravenstein’, ‘Belle de Boskoop’ et ‘Reinette blanche du Canada’ sont trois variétés à « mauvais » pollen, fleurissant à des époques différentes. Pour obtenir une bonne fructification, les associer à ‘Reinette de Caux’, ‘Transparente de Croncels’ et ‘Reinette de Landsberg’, trois variétés à « bon » pollen, fleurissant en même temps que les précédentes. Pour faciliter la fécondation par les abeilles, il est préconisé la plantation dans le jardin de deux variétés de pommiers ornementales à très longue floraison et bonnes pollinisatrices : ‘Evereste‘ et ‘Golden Gem’. Elles correspondent à la majorité des variétés courante de pommes de table.
Les poiriers : La floraison des variétés de poiriers bonnes pollinisatrices est moins étendue dans le temps que celle des pommiers. Mais elle aussi est décalée. La variété 'William's' est à "bon pollen".
Pruniers et cerisiers : Bien qu’ils portent une floraison abondante, certains pruniers et cerisiers donnent peu de fruits. Certaines variétés sont donc à surveiller. Pruniers : les variétés ‘Mirabelle de Metz’, ‘Quetsche d’Alsace’, ‘Prune d’Agen’, ‘Reine Claude d’Oullins’ sont à la fois autofertiles et bonnes pollinisatrices pour nombre d’autres variétés. En revanche, les reines-claudes doivent être intercroisées.
Cerisiers : la plupart des cerisiers acidulées ‘Griotte du Nord’, ‘Montmorency’ sont aussi autofertiles et bonnes pollinisatrices des ‘Anglaises, des guignes et des bigarreaux. Leur présence dans le verger contribue à l’excellent rendement des autres variétés de cerisiers. Les variétés de bigarreaux et des guignes sont presque toutes autostériles. Cependant, quelques-unes sont capables de s’interféconder: