Il semble que la haie dans la résidence est porteuse d'une maladie. (il semble car pour le moment c'est chez les voisins qu'elle est morte mais pas chez moi). J'ai donc besoin de faire expertiser l’état de mon jardin pour connaitre les actions préventives ou curatives à entreprendre. Merci
Une réponse
Les thuyas sont, dans leurs conditions naturelles, de grands arbres explorant un volume de sol très important. Leur installation en haie très dense dans des sols souvent compactés et peu profonds les affaiblit et les rend sensibles aux attaques de prédateurs. De plus, l'explosion des populations de prédateurs est favorisée par l'omniprésence des thuyas dans les jardins urbains.
Les haies de thuyas ou d'espèces voisines comme les cupressocyparis sont souvent attaquées par les buprestes.
Ce sont des coléoptères de couleur verte. Les femelles pondent en été dans les fentes du tronc et des branches ; les larves creusent des galeries sous l'écorce. On peut les repérer en enlevant l'écorce des branches attaquées et en observant les galeries sinueuses ou en spirales contenant des vermoulures.
D'autres bioagresseurs provoquent des dégâts semblables sur ces conifères : scolytes, capricornes du thuya, acariens. On peut observer aussi des déperissements physiologiques dues à un stress : sècheresse aigüe, asphyxies des racines...
Préventivement, il est important de s'orienter vers l'abandon de l'utilisation systématique de ces conifères pour constituer des haies. Il serait bien préférable de leur substituer des haies de composition variée intégrant des espèces au feuillage caduc faisant barrage aux flambées des ravageurs spécialisés.
Il n'est pas inutile de maintenir les thuyas existants dans de bonnes conditions de végétation pour limiter leur sensibilité aux ravageurs, par des arrosages, bassinages et fertilisations, sachant que la lutte chimique est difficile et trop peu probante pour être conseillée.
Une fiche technique sur ce ravageur sera bientôt ajoutée dans le site www.jardiner-autrement.fr