dépérissement brutal d'un cerisier
En vallée de Chevreuse, je viens de constater qu'un ne mes cerisiers, apparemment bien portant à l'automne dernier, n'a pas débourré. Les bourgeons semblant morts, j'ai coupé des branches; certaines étaient mortes et d'autres moribondes.Quelle en est la cause? Apparemment pas de pathogènes, ni de blessure. Est-ce un problème hydrique, suite au froid de cet hiver et à la sécheresse de ce printemps? ou autre cause?
Une réponse
Bonjour,
Les vieux jardiniers parlent même d’apoplexie du cerisier ou le pourridié ou blanc des racines. C’est un champignon parasite qui s’attaque aux racines, l’armilaire ou Armillaria mellea qui provoque la mort par pourriture.
Difficiles à déceler, les symptômes seront confirmés en arrachant l’arbre malade, on remarque que les racines et la base du tronc, entre l’écorce et le bois, sont fortement décomposées ou couvertes d’un feutrage blanc ou noir dégageant une odeur de moisi. Ce feutrage se présente sous la forme de grandes lames blanchâtres ou de cordons ronds et noirs.
Ce champignon vit en saprophyte sur les déchets ligneux restés dans le sol, fragments de racines, branches et rameaux, morceaux de tuteurs… Lorsqu’ils se trouvent à proximité de racines vivantes, ces organismes s’y attaquent. Les blessures accidentelles faites au collet ou aux racines lors des travaux du sol, les trous d’insectes sont autant de portes d’entrée pour la maladie.
Parfois à l’extérieur, on observe l'apparition du champignon de couleur miel à la base du tronc.
Lorsqu’un arbre est atteint le mieux et de l’arracher et d’enlever avec soin toutes les racines, puis de les brûler sur place. Laissez le terrain libre trois ou quatre ans avant d’y planter de nouveaux arbres.
Préventivement, évitez d’incorporer dans le sol du fumier mal décomposé.
Comment lutter curativement :
La lutte chimique s’avère peu efficace pour l’amateur et la pulvérisation de fongicide reste d’une action pratiquement symbolique.
Changez la terre est une solution très efficace mais très ouvrageuse aussi est il préférable de ne pas replanter avant d’avoir observé un « vide sanitaire » sur l’emplacement d’un arbre malade.