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Criocère de l’asperge : comment s’en débarrasser ?

Criocère de l'asperge : comment s'en débarrasser ?

Bonjour,

j'ai des insectes ravageurs sur mes asperges (parties aériennes) : des criocères. Ils rongent le feuillage.
Cet insecte revient tous les ans et il est spécifique de l'asperge. Il est petit, les larves sont comme des petits vers qui se promènent sur le feuillage, et les adultes sont des petites mouches grises.

Comment-puis-je m'en débarasser sans pesticide ?

Nom de la plante :</strong
asperge

Terre de la plante :</strong
En pleine terre

Situation de la plante :</strong
Au jardin

Exposition :</strong
Ensoleillée

Situation géographique :</strong

Climat océanique

Type de sol :</strong

Sol sablo-limoneux

Symptômes :</strong

Le feuillage est complètement rongé par l'insecte

Traitements :</strong

Non


Une réponse



Criocères  de l’asperge :



On distingue 2 espèces de ce coléoptère. Les adultes permettent facilement de les distinguer



Larve (souvent recouverte d’un mucus noirâtre)



 



Adulte



Crioceris duodecimpunctata

                                        





Crioceris asparagi  le plus fréquent et le plus grave



Les larves apparaissent dès mai sur les jeunes plantations  et dès que les rameaux sont développés après la fin de récolte sur les asperges en production. Les attaques  surviennent plus rarement au-delà de la mi-juillet



Les feuilles (cladodes) peuvent être broutées en totalité en cas de fortes infestations.



Le seuil de nuisibilité  est atteint quand 40% des rameaux secondaires portent au moins une larve.  



Eléments de biologie :



Le criocère de l’asperge (Crioceris asparagi) est un coléoptère de six mm de long ; la tête est bleu brillant comme les élytres qui, de plus, sont bordées de rouge et possèdent deux rangées de trois taches blanches. Il hiverne dans le sol. Fin avril, les adultes apparaissent sur les pousses d’asperges dont ils se nourrissent. Les pontes sont échelonnées. Les œufs gris verdâtre sont collés de façon caractéristique le long des tiges. Il faut trois à huit jours d’incubation pour donner naissance aux jeunes larves qui rongent les tiges. Après s’être nourries pendant quinze à vingt jours, les larves s’enfoncent dans le sol d’où elles ressortent à l’issue de la nymphose, cinq à huit jours plus tard. L’apparition de cette première génération se situe en juin. Elle donne selon le même processus, mais plus rapidement, une seconde génération en juillet. La larve gris clair atteint sept mm de long.



Prévention / prophylaxie :



Faire des binages réguliers pour limiter la conservation puis la nymphose des larves dans le sol.



En aspergeraie récoltée en vert, éliminer et bruler les « balais » après les avoir laissés s’épanouir : ceci constitue un piège et permet de détruire les œufs et les larves éventuels.



Protection :



Il est impératif de surveiller l’aspergeraie et d’évaluer le niveau d’infestation pour intervenir à temps.



En aspergeraie d’amateur  de petite surface, l’élimination manuelle des larves est envisageable et doit être faite et si besoin renouvelée, avant d’avoir atteint le seuil de nuisibilité indiqué plus haut. Lors de cette opération, repérer si possible les œufs et les détruire



Si l’infestation est suffisamment grave, un – ou des – traitements peuvent être envisagés.

- Les préparations à base de purins de plantes ou de décoction n’ont aucun effet prouvé.

- Trois spécialités chimiques sont homologuées et  autorisées en jardins amateurs,  disponibles en jardinerie. Elles ne sont pas acceptées  par le cahier des charges AB.



La protection biologique grâce à un microorganisme (Steinernema feltiae)  est en cours d’étude.



Rappelons que dans les produits acceptés par le cahier des charges AB :

Les pyrèthres naturels sont inefficaces sur les coléoptères.

- L’huile de neem  et la rotenone  ne sont pas autorisés en France


PlantesPotagères, petits fruits et autres comestibles