Bonjour, je souhaiterais bouturer des rosiers: comment faire?
Une réponse
Réponse n°1
Le bouturage se fait généralement à l'automne à partir de fin septembre.
Choisir des bois de l'année du diamétre d' un gros crayon. Supprimer la tête pour ne laisser qu'un tronçon de 15 à 20 centimètres, ensuite enlever les folioles sur cette tige. Tremper la base de chaque segment dans de la poudre d'hormones, puis les placer dans un pot préalablement rempli d' un mélange poreux de tourbe et de sable.
Durant l'hiver vous les protégerez du froid en les installant au besoin sous chassis ou sous un film de protection que vous aérerez autant que possible suivant les conditions météorologiques.
Au printemps repiquer les boutures en pot individuel, ensuite dès l'automne vous pourrez les placer en pleine terre.
Réponse n°2
Avant de parler technique de bouturage, il faut savoir que la multiplication des plantes protégées par un Certificat d'Obtention Végétale (COV) est interdite, tout spécialement lorsque la multiplication a un but commercial. A contrario, la multiplication de variétés non protégées est libre. Il faut savoir également qu'un pied-mère âgé peut être porteur de maladies virales qui seront transmises par multiplication végétative avec des conséquences plus ou moins graves selon les virus impliqués.
La multiplication par greffage (écussonnage) permet d'adapter la variété à certains types de sol selon le choix du porte-greffe ; ceci peut s'avérer avantageux. Par contre le porte greffe peut parfois drageonner au détriment du greffon.
Le bouturage élimine ce dernier inconvénient. Le bouturage du rosier est possible, mais toutes les variétés ne répondent pas de la même façon. On doit donc s'attendre parfois à des échecs.
Deux techniques sont possibles :
T1) Sur bois 'aoûté' à partir de septembre jusqu'en novembre ou plus selon les régions climatiques.
T2) En 'vert', au printemps à partir de jeunes pousses en croissance.
Dans tous les cas :
Il faut disposer d'un substrat très filtrant qui doit être maintenu humide sans excès d'eau qui ferait pourrir la base des boutures. Des mélanges à bases de terreau et de sable ou de sable/perlite ou de sable/vermiculite conviennent bien. Pour un amateur, le premier substrat est sans doute plus facile à réaliser.
Il faut également éviter le plein soleil. Avec la technique T1, le frais de la partie aérienne de la bouture doit être privilégié alors que la base devra être protégée de gels éventuels. Avec la technique T2, la chaleur (sans excès, disons de 20 à 25°C, est la bienvenue), mais il faudra veiller à maintenir un taux d'humidité élevé dans l'environnement des boutures.
Certaines variétés sont sans doute capables de se multiplier sans hormone d'enracinement mais pour beaucoup, il convient de poudrer la base des boutures à l'aide d'un mélange commercial d'hormones disponible en jardineries ou autres distributeurs de produits destinés à l'horticulture.
Il est également nécessaires d'utiliser des outils désinfectés et très coupants (sécateur, greffoir ou autre lame) ; les tailles doivent être franches sans écrasement ou déchiquetage des tiges.
Plus spécifiquement :
Pour la technique T1:
Il faut utiliser la partie médiane des rameaux jeunes, où l'aoûtement est suffisant (bois lignifié), en parfait état sanitaire.
Coupez des boutures d'environ 15-20 cm dont vous débarrassez la base des épines et des feuilles encore présentes sur 5 à 6 cm.
Taillez la base en biseau à 0,5-1 cm d'un bourgeon.
Humectez la base et trempez dans la poudre d'hormone.
Piquez le substrat à l'aide d'un bambou, placez la bouture dans le puits ainsi formé (enfoncée de 4 à 5 cm), serrez légèrement le substrat contre la base de la bouture. Répétez l'opération aussi souvent que nécessaire.
Il est bon de prévoir un contenant assez profond pour que les racines puissent se développer.
Laissez passer l'hiver en protégeant les boutures contre le gel et en surveillant l'humidité du substrat. Au printemps, lorsque les racines sont formées, repiquez les boutures dans un substrat horticole ou dans un mélange terreau/terre franche pour les planter à l'automne. L'idéal consiste à faire les boutures dans des pots biodégradables et à planter directement en pleine terre au printemps.
Pour la technique T2:
Elle se déroule au printemps (mai-juin). De jeunes pousses de rosier de quelques centimètres (5 à 10 cm) sont prélevées.
Leur base, débarrassée de quelques feuilles, est trempée dans l'hormone de bouturage.
Les boutures sont placées dans un substrat très drainant, mais gardé humide et sous un film plastique qui, en maintenant une hygrométrie élevée, leur évite de sécher avant de pouvoir prélever elles mêmes l'eau par les jeunes racines. La surveillance consiste à éliminer les boutures qui se nécrosent et pourrissent pour éviter la contagion.
Dès que les racines commencent à pointer, il est possible de transférer les boutures dans un substrat horticole et de les élever en attendant la plantation qui se fera à l'automne. Attention au choc hydrique lors de ce passage ; les boutures repiquées seront maintenues quelque temps sous un film plastique qui sera ôté progressivement pour faciliter leur acclimatation.
Multiplication végétative (bouturage, greffage et marcottage)Techniques horticoles