Une réponse
Le doryphore, originaire d’Amérique centrale est inféodé aux espèces de solanacées, principalement la pomme de terre, mais aussi l'aubergine et parfois la tomate.
L’adulte ne cause que peu de dégâts, mais les larves sont particulièrement voraces, surtout parvenues au 3ème stade : elles dévorent le limbe des feuille ne laissant que les nervures et les tiges
Lors d’une attaque, il est nécessaire d’évaluer les conséquences réelles des dégâts :
Sur pomme de terre, le rendement n’est réduit que si plus de la moitié du feuillage est détruit.
Sur aubergine, au cycle plus long, la destruction d’un tiers du feuillage va considérablement ralentir la croissance et par la même le nombre et le calibre des fruits.
La difficulté est que, parvenu à ce niveau d’attaque, il n’est plus possible de réduire la population de doryphore dont les ravages deviennent alors foudroyants.
Dans un jardin, il convient de surveiller fréquemment les pieds de pomme de terre et d’aubergine pour repérer si possible les premiers adultes : les recueillir et les détruire reste une vieille méthode encore efficace… si l’infestation est faible.
L’amateur dispose ensuite de 2 méthodes de lutte, sachant que toute intervention doit se faire très tôt pour être efficace :
Méthode biologique : bien qu’originaire d’Amérique, le doryphore a trouvé chez nous des prédateurs, des parasites et des parasitoïdes naturels. Cependant, leur efficacité est largement insuffisante : ils arrivent trop tard et sont débordés par la prolifération et la rapidité des doryphores. Seule une bactérie entomopathogène présente un efficacité intéressante, bien que limitée (Bacillus thuringiensis var. tenebrionis) mais elle n'est pas autorisée au jardin (source E-phy, mise à jour du 16/05/12).
Méthode chimique : de nombreuses spécialités existent dans la gamme jardin. On préfèrera les spécialités à base de pyréthrinoïdes de synthèse (alphamétrine, deltamethrine, cyperthrine notamment)