rosiers tache noire et pucerons
Bonjour, je m'apprête à traiter plusieurs rosiers très vieux (au moins 30 ans) avec du savon noir contre les pucerons et avec de l'extrait de prêle en bouteille contre la maladie de la tâche noire. Pourriez vous m'indiquer si c'est une bonne idée? Quel dosage et fréquence? Dans quel ordre traiter? On dit qu'il ne faut pas qu'il pleuve, mais pendant combien de temps après traitement? L'information sur l'extrait de prêle n'est pas très explicite j'ai lu : 1 litre =20 à 50 l de pulvérisation. C'est un dosage un peu trop aléatoire ! Mes rosiers sont à 3 mètres d'un potager. Merci.
Nom de la plante :</strong
rosiers
Terre de la plante :</strong
En pleine terre
Situation de la plante :</strong
Au jardin
Exposition :</strong
Ensoleillée
Situation géographique :</strong
plaine
Type de sol :</strong
le chesnay 78150
Symptômes :</strong
taches noires + pucerons + acariens + parfois même araignées rouges
Actions :</strong
rien du tout ...
Traitements :</strong
parfois oui, quand on arrose le potager
Une réponse
Ces maladies et ce ravageur sont les plus fréquents sur les rosiers.
Il existe de grandes différences de sensibilité entre les variétés de rosier quel que soit le type ; les "anciennes" variétés souvent considérées comme plus rustiques, ne sont pas les moins sensibles.
Il est recommandé de consulter la description de l’obtenteur (et non pas du revendeur) qui signale la plupart du temps le niveau de sensibilité de ses propres obtentions. Désormais la résistance partielle ou totale aux affections parasitaires est un critère principal de sélection par les obtenteurs. Mais toute la gamme de types et de couleurs de rosier est loin d’être couverte par des variétés peu ou pas sensibles. Il est à noter que les champs de comportement des variétés de rosier pour le concours annuel de la rose de la SNHF ne sont pas traités contre les maladies et ravageurs afin d’évaluer la sensibilité des variétés candidates.
L’amateur qui souhaite avoir des rosiers sains sans avoir besoin de traiter sera amené à remplacer ses variétés sensibles par de nouvelles obtentions en fonction de ce critère.
La maladie des taches noires due à Marssonina rosae est de loin la plus répandue, en particulier lors de printemps et /ou d’été pluvieux comme en 2014. Elle reprend de l’intensité avec les pluies d’automne. Elle se présente sous la forme de taches plus ou moins arrondies brunes, parfois entourées d’une plage jaune, et ayant facilement 1cm de diamètre.
Photos : 2 niveaux de dégâts de taches noires
Elles peuvent se rejoindre. Lors de fortes attaques la feuille entière jaunie puis tombe. Une défoliation large voire presque totale du rosier peut survenir. Le rosier est bien entendu fortement affaibli et la floraison réduite.
- Prophylaxie : le champignon se conserve l’hiver sur les débris de feuilles atteintes, favorisant l’infestation au printemps suivant. L’élimination des feuilles à l’automne suivi d’un brulage est recommandé. Ne pas les mettre au compost !
- Traitements :
- En culture agrobiologique, seul le soufre a une certaine action en application préventive, à renouveler tous les 10 à 15 jours selon les pluies. Le cuivre n’est pas homologué pour cet usage. Les purins de plante (que ce soit de prêle, de consoude, d’ortie ou de fougère, achetés ou préparés soi-même) n’ont pas d’efficacité prouvée.
- En culture ordinaire, outre le soufre à action préventive, plusieurs spécialités chimiques existent dans la gamme jardin, renseignez-vous auprès d'un professionnel. Ces spécialités ont une certaine action "stop" mais sont à utiliser de préférence en préventif. Application tous les 15 jours selon les pluies. Attention aux recommandations du fabricant, le nombre d’application par an peut être limité. En cas d’attaque simultanée d’oïdium, choisir un produit ayant la double action
L’oidium ou blanc du rosier du a Sphaerotheca pannosa se présente sous la forme de zones pulvérulentes blanchâtres de préférence sur les jeunes pousses. Les feuilles atteintes se déforment en cuillère avant même l’apparition du "blanc". Les attaques sont favorisées par le brouillard matinal et sans pluie à deux périodes de l’année :
- en fin de printemps - début d’été avec une évolution rapide liée aux températures élevées (20 à 30°C) ; les jeunes boutons floraux sont souvent atteints et peuvent avorter.
- à l’automne avec une évolution plus lente mais plus grave : le champignon s’installe à la base des épines, sur les bourgeons et bien sûr les feuilles. Les rameaux peuvent se dessécher sur une grande longueur, ce qui est préjudiciable pour les variétés grimpantes.
- • Prophylaxie : enlever les feuilles à l’automne et couper les rameaux atteints et les brûler
- • Traitements :
- en culture agrobiologique, le soufre a une bonne efficacité préventive avec des traitements renouvelés tous les 8 à 10 jours en période de risque. On peut utiliser aussi sur attaque déclarée une pulvérisation de permanganate de potasse. Les purins de plante n’ont pas d’efficacité prouvée.
- en culture ordinaire, outre le soufre qui reste la base de la protection, on trouvera dans la gamme jardin plusieurs spécialités à renouveler sous 15 jours, renseignez-vous dans votre point de vente. Effet stop et préventif. Attention aux recommandations du fabricant, le nombre d’application par an peut être limité.
- pucerons verts : les pucerons verdâtres, notamment Macrosiphum rosae, envahissent les jeunes boutons floraux à la base du calice et les jeunes pousses qui se déforment. En cas de forte attaque les boutons floraux avortent.
Il n’y a pas de prophylaxie. Les insectes auxiliaires prédateurs des pucerons, comme les coccinelles et les syrphes sont actifs mais souvent arrivent trop tard pour protéger les boutons.
Traitements :
- en culture agrobiologique, appliquer une pulvérisation de pyrèthres (extraits naturels). Attention, ces pyrèthres ne respectent pas les auxiliaires. Les purins de plante n’ont pas d’efficacité prouvée.
- en culture ordinaire on trouvera dans la gamme jardin de nombreuses spécialités, demandez conseil à un vendeur spécialisé. Certains sont systémiques dans l’ensemble de la plante et ont une action prolongée de 3 semaines au moins. Attention à vérifier les recommandations du fabriquant par rapport aux auxiliaires et au nombre de traitements annuels.